La vision de Sabryna

Il nous tient à coeur de partager de manière simple, claire et accessible à tous, ce qu’est le tantra. Cet écrit de la plume de Sabryna, expose de manière concrète « tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Tantra sans jamais avoir osé le demander « 
Enjoy !

Les urgences du quotidien nous coupent de notre vie intérieure : car au-delà du tumulte extérieur de la vie quotidienne et des sollicitations multiples, nous avons un corps qui est là de manière inconditionnelle. Et ce corps est doté de facultés merveilleuses : grâce à lui nous marchons, respirons. Grâce à lui aussi nous pensons, ressentons. Des émotions, des sensations nous traversent, qu’elles soient agréables ou désagréables.

Mais nous n’avons pas appris à l’école. En matière d’éducation sexuelle, les professeurs de SVT du collège consacrent bien souvent une seule séance alors que la loi en préconise au moins 3. Il n’existe pas de lieu ressource pour savoir « comment on fait l’amour » ? Au niveau du corps et des émotions, ce sont les écoles
alternatives (type Steiner ou Montessori) qui invitent les enfants à se connecter à cela. Certaines écoles proposent des ateliers de méditation pleine conscience par exemple, mais c’est encore rare.

Le mot « Tantra » est souvent porteur de fantasmes ou de peurs. Pour ceux qui ne connaissent pas bien cette approche, il est chargé de connotations autour du sexe et peut provoquer le rejet. Et pourtant … dans notre société occidentale, il existe peu d’endroits où la sexualité peut être abordée de manière simple et sacrée. Il existe peu d’endroits où l’on peut revenir à notre corps et à nos sensations. Il existe peu d’endroits où l’on peut connecter notre essentiel : la conscience de qui l’on est vraiment.
Notre éducation judéo-chrétienne et nos conditionnements nous ont bien souvent coupés du désir, de notre sexe. Ou l’inverse, quand ce « trop-plein » est difficile à gérer. Le mot « sexe » est tabou et rien que le fait de le dire oralement peut provoquer de la gêne, du dégoût ou de la peur.

Les urgences du quotidien nous coupent de notre vie intérieure : car au-delà du tumulte extérieur de la vie quotidienne et des sollicitations multiples, nous avons un corps qui est là de manière inconditionnelle. Et ce corps est doté de facultés merveilleuses : grâce à lui nous marchons, respirons. Grâce à lui aussi nous pensons, ressentons. Des émotions, des sensations nous traversent, qu’elles soient agréables ou désagréables.

Mais nous n’avons pas appris à l’école. En matière d’éducation sexuelle, les professeurs de SVT du collège consacrent bien souvent une seule séance alors que la loi en préconise au moins 3. Il n’existe pas de lieu ressource pour savoir « comment on fait l’amour » ? Au niveau du corps et des émotions, ce sont les écoles
alternatives (type Steiner ou Montessori) qui invitent les enfants à se connecter à cela. Certaines écoles proposent des ateliers de méditation pleine conscience par exemple, mais c’est encore rare.

Bien souvent, nous n’avons pas non plus appris dans notre environnement familial. Parler de sexualité dans le noyau familial est souvent biaisé par les histoires
de lignées, véhiculant sur la sexualité des tabous, des croyances négatives, voir des secrets de familles, cachés dans l’inconscient. Et pour ce qui est du plan du corps et des émotions, les expressions spontanées de l’enfant (colère ou pleurs par exemple) ne sont pas toujours accueillies dans la bienveillance.

Et pourtant … qu’est-ce qui est le plus important ? Etre loyal envers notre conditionnement, rester dans sa zone de confort même si ce n’est pas l’idéal, répondre aux sollicitations extérieures pour « faire plaisir » ou … simplement … « vivre » ! Il est possible de revenir dans son monde intérieur pour exister vraiment, tout en restant en lien avec l’extérieur sans être rejeté. Notre monde occidental actuel, avec l’accélération du temps, les pressions de plus en plus fortes, la consommation sans limites, les valeurs exacerbées de l’« avoir », nous montre qu’il est urgent de prendre conscience d’Être… qui nous sommes !

Le Tantra est une voie magnifique de découverte et de libération. C’est un des rares espaces où le corps, les sensations, la sexualité sont abordés de manière
simple, belle, sacrée, dans le respect et la bienveillance. Resté longtemps secrète, cette approche millénaire arrive en occident et se déploie doucement depuis une trentaine d’années.

Voici une synthèse personnelle qui pourra vous éclairer sur ce qu’est le Tantra.

Le mot « tantra » signifie : la “trame”, ce qui relie les choses (comme la trame d’un tissu). Cette approche est issue de textes millénaires qui prennent source dans les cultes tantriques remontant avant même le bouddhisme et l’hindouisme. On mélange souvent le côté hédoniste du Kamasutra avec l’approche du Tantrisme qui est tout à fait différent. Un principe de base du tantra est que quand on parle d’Union sexuelle, il s’agit de l’union du corps et de l’esprit, selon le langage tantrique et ésotérique de la sexualité. On retrouve la notion de quête d’Unité dans un monde duel. De la dualité vers l’Unité

L’observation simple du notre monde qui nous entoure nous démontre que chaque chose (vivante ou non) est composé des deux polarités : haut-bas; chaud-froid; négatif-positif; jour-nuit; pile-face; yin-yang et … féminin-masculin. Et ceci s’applique à l’être humain !
Les enseignements issus du Tantrisme, ainsi que bien d’autres approches philosophiques et spirituelles (Taoïsme, Bouddhisme, etc…), évoquent les deux polarités de l’être. Dans cet axe, le Tantrisme est l’affirmation de la non dualité, au-delà de l’apparente dualité. Car au-delà du positif et du négatif, il y a le neutre, notre centre. C’est « le Divin qui est en nous ». Une vision quantique de l’univers

Selon le tantra, la conscience et l’énergie sont partout présent dans l’univers, du plus petit atome à la plus grosse des planètes. Tout est conscience, tout est énergie. Le tantra est une vision quantique de l’univers : il considère que le monde extérieur (les objets) et les observateurs (les sujets) ont la même nature ultime, agissant comme un tout indissociable. C’est le principe de l’unité dans la diversité et la diversité dans l’unité.

La science a démontré que la matière est un jeu de forces qui obéissent à des lois, telle que celles de la gravitation, de l’expansion ou de l’apesanteur. Celles-ci sont dans la vision tantrique, des manifestations de la Conscience universelle, que l’on pourrait définir comme un principe mâle statique et inerte. Incapable de se manifester sans l’énergie incarnée par le principe féminin, dynamique. L’interaction entre ces deux principes est permanente : comme le positif et le négatif, le pair et l’impair, le jour et la nuit, la vie, la mort, le dualisme du yang et du yin. Tout comme en physique quantique, il existe une antiparticule pour chaque particule, comme il n’y a pas de matière sans anti matière.

Le Tantra considère ce couple mythique en le représentant sous la forme d’un dieu et d’une déesse : les deux ne forment qu’un. L’un est le miroir de l’autre. C’est Shiva & Shakti réunifiés. Le tantra invite chacun à connecter son énergie vitale et la faire circuler. Car lorsque l’énergie vitale rencontre la matière, elle s’élève en vibration. C’est le saut quantique. L’éveil de la Kundalini. La loi de gravitation et d’attraction ont alors une autre saveur. On sort du monde d’attraction et on entre dans le monde des probabilités quantiques. La Lumière cachée au coeur de chaque cellule du corps d’ombre s’est réveillé et révélée.
Le féminin & le masculin sacrés

Un élément essentiel du tantrisme est que le principe féminin (« shakti ») est le symbole même de la sagesse. Et comme évoqué ci-dessus, il n’est effectif que par l’union, et plus précisément par l’acte de cette union, provoqué par l’élément masculin (« shiva »). Les pratiques tantriques invitent à expérimenter en soi cette union du féminin avec le masculin. C’est un chemin de connaissance de soi.

Il s’agit déjà, dans un premier temps, d’identifier sa part féminine et sa part masculine.

Qu’est-ce que cela signifie, d’avoir du féminin en soi, pour un homme?
Peut-être bien qu’accueillir sa vulnérabilité et se sentir sensible et tendre n’est pas « perdre sa virilité » ?! Peut-être bien que c’est le contraire ! Car il semblerait que ces valeurs renforcent les qualités intrinsèques masculines … quoi de plus rassurant et attirant pour une femme en chemin, que de rencontrer un homme en paix, dans sa puissance et sa vulnérabilité, qui assume ses forces comme ses faiblesses … qui deviennent alors une force !

Avoir du masculin en soi, pour une femme, est peut-être plus facile à identifier : dans notre société occidentale, avec le rythme qui s’accélère de plus en plus, où le « faire » laisse peu de place à « l’être », la place pour le féminin semble étroite. Rester « femme » dans son quotidien n’est pas une mince affaire, quand on doit assurer sur tous les plans : au travail, à la maison, en tant que compagne, mère, amante, aimante, working-girl etc … Comment ne pas se laisser submerger par cette part de « tenir », « agir », « contrôler » … cette « surcharge mentale » dont on commence à parler.

Le tantra invite à revisiter et réveiller nos parts féminines et masculines vertueuses, essentielles, sacrées ! Pour un féminin de l’être, doux, sensible, intuitif
& un masculin protecteur et tendre… telle est l’équation en Je(u).

Selon l’approche tantrique, réconcilier en soi ces deux principes fondateurs permet d’harmoniser corps, émotions, pensées, pour exister au rythme de son coeur pacifié. Cet agencement harmonieux favorise aussi une reliance plus authentique aux autres, dans la bienveillance et l’émerveillement. C’est la relation « par le coeur ».

« On ne voit rien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux », disait « le Petit Prince ». Il s’agit ainsi de « faire couple » d’abord avec soi-même et de révéler symboliquement son propre cercle, plein, entier, nourri, autonome… pour mieux rencontrer ensuite le cercle de l’autre, forcément différent et complémentaire. Cette approche en conscience permet la synergie de deux cercles. C’est l’Alliance – pour une dimension sacrée de la relation.

Le corps … lieu du Soi …
Le corps humain est au centre de la philosophie tantrique : c’est un univers en soi, il contient l’universalité. Dieu – ou l’énergie universelle – est en soi et non à l’extérieur. C’est à cet endroit que réside notre vitalité existentielle. Et c’est en se reliant le plus souvent possible à ce centre, ce noyau divin qui est en chacun de nous, que nous pouvons nous sentir réconciliés. C’est une voie de libération.

Cela semble évident mais il est intéressant de le souligner : à des exceptions près, nous sommes tous issus d’un coït, et du plaisir. Dans la philosophie tantrique, le plaisir n’est pas condamné ou combattu. Ce à contrario de notre monde occidental, dans lequel la grande difficulté est d’accepter que nous sommes
majoritairement des êtres de désir, et d’assumer le plaisir.

La libido, le plaisir est un chemin vers la libération. C’est une nécessité ! Le tantrica (celui qui pratique le tantra) proclame la chance que nous avons d’être incarnés dans un corps. Nous oublions trop souvent la complexité du corps humain et ce cadeau qu’est la vie créée par la rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovule ! C’est une chance. L’humanité toute entière contient cette sagesse de l’union du corps et de l’esprit, et cette sagesse est en chacun de nous.

C’est la grande différence d’avec les traditions monothéistes judéo-chrétiennes et musulmanes, pour lesquelles le plaisir est quelque chose contre lequel il faut lutter.

De l’importance du cadre
Le tantrisme est une forme d’initiation. Il ne peut être “livrée” tel quel car il s’agit d’expérimentation : hors de son contexte, il n’y a plus de sens. D’où l’importance du cadre : il en va de soi. Car dans notre société, le tantra peut évidemment ouvrir vers des dérives sexuelles et éloigner de son essence initiale.
C’est pour cela que dans la plupart des stages ou ateliers, un cadre est posé afin d’éviter ces dérives. Le tantra, certes, contacte l’énergie sexuelle. C’est notre énergie vitale. Mais il s’agit de la faire circuler en conscience, pour se sentir plus vivants. C’est une voie puissante de développement personnel, de découverte de soi, et de libération.

Le déploiement du tantra en occident
En ce début d’aire du Verseau, l’arrivée en occident du Tantra est une évidence. C’est inexorable. Après près de 2000 ans de répression du corps et de la sexualité véhiculé par les religions judéo-chrétiennes, nous sommes à une époque où il est nécessaire que ces connaissances soient divulguées pour que la conscience du monde évolue. Pour que chacun de nous goute à cette liberté d’être, en conscience et dans le respect de soi, de l’autre. Pour le déploiement de
l’amour-source.