«Au sixième jour de la Création, Dieu créa Adam à son image. Adam est créé « mâle et femelle » .Génèse
Comme j’aime me référer au regard éclairé d’Annick De Souzenelle, qui a revisité de manière symbolique les écrits hébraïques (dans « l’Alliance de feu » notamment). Notre place sur terre prend alors un sens différent.
Selon elle, la différenciation sexuelle ne va pas dans le sens de la dualité femme – homme. L’être humain (Adam) a été « créé à l’image de Dieu ». Le mot « mâle » est le même en hébreu que le verbe « se souvenir » (Zakhor). Le mot « femelle » (Nqévah) évoque un contenant, une matrice dont le cordon ombilical relie les « eaux divines » des eaux « d’en haut » à l’enfant divin (Adam), fait à l’image de Dieu, dans les eaux « d’en bas » (c’est à dire l’incarnation terrestre).
Adam, est foncièrement « homme et femme » à la fois lorsqu’il se retourne au-dedans de lui-même, lorsqu’il entre en connexion avec Ishah (ou Lilith, sa « première femme », cette part féminine oubliée). C’est cette «autre côté de lui», qui est en lui, c’est son épouse intérieure.
Mais dans l’incarnation, Adam (l’Être humain) est considéré en exil. Et c’est là que la notion d’« Eve » intervient : elle est la femme mise devant Adam pour l’aider à retrouver son Ishah intérieure et s’unir ainsi à elle. Le défi de l’incarnation est qu’Adam (l’Être humain) retrouve son principe féminin, afin qu’il redevienne « UN ». Ce qui met aussi fin à la vision séparée et séparatrice de la vie sur terre.
Ce féminin retrouvé permet de faire croitre la sève de l’Arbre de la Connaissance, dont Adam va devenir le fruit : le « JE SUIS » réunifié, accompli, par l’union intérieure de son féminin et de son masculin pacifiés, en reliance au Divin, dont il est l’incarnation d’une facette.
Le « Jardin d’Eden » prend alors corps, au sens de « Jardin de jouissance », si l’on se réfère à la juste traduction. Il ne s’agit pas de « jouissance » au sens de sexualité, mais plus d’un état de complétude intérieure, de connexion à son essence profonde réunifiée, au divin qui est en soi, au « JE SUIS ». On retrouve là l’image du caducée, du serpent, ou de la montée de kundalini des traditions orientales.
Cette interprétation éclaire la vision de notre monde, où il me semble que le féminin en a été déserté : que ce soit au niveau sociétal (il suffit de prime abord de regarder la place des femmes dans notre monde!), qu’au niveau de chacun de nous.
Les programmes que nous proposons dans les stages de Tantra s’inspirent de tout cela. Nous avons à cœur de partager ce qui fait sens pour nous.
En effet, le tantra est une magnifique voie expérientielle de connaissance de soi, de connexion à ses parts féminines et masculines, de réconciliation et d’unité intérieure. De manière à se sentir plus ‘entier’, plus vivant dans son quotidien, en reliance avec « le grand tout ». Pour réveiller cette force du principe féminin tapie au fond de chacun de nous. Pour que l’« Isha » oubliée revive peu à peu en chacun de nous. Pour que les deux principes fondateurs du féminin et du masculin réconciliés permettent d’harmoniser corps, émotions, pensées et d’incarner pleinement notre identité, notre « JE SUIS ».
Notre prochain stage «la Mystique du Cœur» a lieu du vendredi 14 juillet (19h) au dimanche 16 juillet 2023 (17h) au Hameau de l’Étoile (près de Montpellier).
Au plaisir de te rencontrer dans cet écrin magnifique qu’est le Hameau de l’Etoile.